Les lapins d'Emily Gravett
Phi ou le nombre d’or : de l’art ou du lapin ?

 

La Galerie des Cent Conils ?
Dans le canton de Villamblard il y a des lapins, beaucoup de lapins. Des hordes de lapins qui creusent des galeries dans les talus de notre jardin, des terriers disgracieux dans les pelouses. Ni les chasseurs ni la myxomatose n’en viennent à bout. En vieux français le lapin c’est le conil. A Bergerac il y a une place des deux conils et à Bordeaux une rue des trois conils. La galerie aurait donc pu s’appeler Galerie des cent conils.

 

La Galerie Fibô ?
Quand les lapins nous énervent trop, nous relisons le livre hilarant d’Emily Gravett : « Le problème avec les lapins ».

 

 

Le problème avec les lapins

 

Ce livre raconte en images l’histoire d’un couple de lapins amoureux et fertiles. Le champ où ils ont élu domicile est peu à peu envahi par des générations de rongeurs. L’une des particularités des lapins c’est qu’ils se reproduisent vite. En 1202, un mathématicien italien du nom de Fibonacci a publié un ouvrage intitulé « Liber abaci ». Il s’y pose le problème suivant «Un homme avait un couple de lapins enfermés dans un enclos et il voulait savoir combien de lapins pouvaient naître de ce couple en un an, car de manière naturelle les lapins peuvent engendrer un couple par mois et chaque nouveau couple peut déjà procréer le mois suivant.» Chaque mois le nombre de couples de lapins augmente. Leur progression suit une suite mathématique qu’on appelle la suite de Fibonacci.
Notre passé de scientifiques reprenant momentanément le dessus nous envisageons de baptiser notre galerie « Galerie Fibô ». Bô c’est beau pour une galerie d’art ? Mais n’est-ce pas un peu trop tiré par les cheveux ?

 

La Galerie Phi2

La suite de Fibonacci est célèbre car elle est liée au nombre d’or. Depuis la Renaissance ce nombre est aussi appelé la divine proportion: il est considéré par beaucoup comme un nombre magique. Ses partisans le voient partout : dans les tableaux célèbres, dans les bâtiments et les proportions du corps humain : de la façade du Parthénon à l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci et au Modulor de Le Corbusier.

 

Modulor

 

Le nombre d’or a un gros avantage : on le désigne par la lettre grecque Phi.
Phi ça nous connait : La galerie est le projet de Sophie Bourzeix et Philippe Graindorge :
Alors Phi+Phi ça fait deux phi : et voilà ! Des lapins nous sommes passés à Phi2, qui réunit le territoire, la science et l’art…

L'homme de Vitruve de Colin Cotterill